Les options

- En première année, le programme se concentre sur l’analyse des fonctions (fonctions usuelles, étude locale d’une fonction, continuité, dérivabilité, dérivation, intégration), les suites numériques (suites usuelles, convergence d’une suite) et l’étude des séries. L’année commence tout de même par un rappel du raisonnement et du vocabulaire ensembliste, indispensables à l’étude de l’ensemble du programme.
- En deuxième année, le programme se tourne vers les trois autres grandes branches importantes du programme : les probabilités, les variables aléatoires et les statistiques. En ce qui concerne les probabilités, il s’agit d’abord de revoir les notions de combinatoire, puis de faire un rappel de l’ensemble des lois de probabilité connues (probabilités conditionnelles, probabilités composées, probabilités totales, indépendance d’évènement, équiprobabilité…). L’étude des variables aléatoires se décompose en deux parties : les variables aléatoires discrètes et les variables aléatoires continues. Pour les premières, on étudie notamment les différentes lois discrètes usuelles (Bernouilli, Binomiale, géométrique, Poisson). Pour les variables aléatoires continues, on définit notamment les variables à densité, et quelques lois continues usuelles (loi Normale, loi exponentielle, loi uniforme). Les statistiques constituent la dernière partie du programme avec la différenciation notable entre statistiques simples (moyenne, écart-type, intervalle interquartile) et statistiques doubles (covariance, ajustement, moindres carrés).
Dans le cadre d’un cursus en droit et en économie, les mathématiques sont très avantageuses :
- Tout d’abord, l’apprentissage des mathématiques demande une rigueur d’esprit et de la méthode, extrêmement utiles dans l’apprentissage du droit. La logique est également une caractéristique utile en mathématiques comme elle l’est en droit
- Les mathématiques sont évidemment extrêmement utilisées en économie. En effet, les économistes s’appuient de plus en plus sur les méthodes mathématiques et statistiques, afin de rapprocher les sciences économiques des sciences dites « exactes ». Qu’il s’agisse des économistes théoriciens (qui utilisent beaucoup l’analyse (fonctions) pour modéliser leurs théories) ou les économistes empiristes (qui utilisent des méthodes statistiques poussées pour effectuer une analyse de données fiable), tous les économistes ont aujourd’hui besoin des mathématiques.
Ainsi, le choix de l’option mathématiques peut être une bonne option pour le concours Droit-Economie préparé au Lycée Blomet, pour acquérir la rigueur et la logique nécessaires à l’apprentissage du droit, ou bien pour vous orienter un peu plus vers l’économie par la suite. La marge de progrès en mathématiques est souvent importante, à condition d’aimer s’exercer, car il n’y a pas de secret, c’est en faisant des maths que l’on devient bon en maths !
Les attendus au lycée :
- Spécialité mathématiques en 1ère,
- Option mathématiques complémentaires en terminale.
Le programme de cette matière nécessite véritablement de mettre à profit les deux années de prépa tant il est exigent.
- En première année, l’étude se concentre sur le droit commercial étudié généralement en L2 de droit. Après avoir défini ce qu’est un acte de commerce, un commerçant et le patrimoine du commerçant (1er semestre), nous prêtons attention au fonds de commerce et à ses éléments constitutifs tel que le bail commercial, puis, aux opérations du fonds de commerce comme la vente du fonds de commerce, son nantissement, la location gérance (2e semestre).
- En deuxième année, le droit des sociétés habituellement enseigné en L3 à l’université est approfondi. Il s’agit à présent d’étudier les sociétés commerciales (SARL, SA, SAS, SNC, SCS, SCA …) et leurs règles de fonctionnement (1er semestre). Après la découverte de ces nouveaux acteurs du commerce, les étudiants sont amenés à maîtriser certaines règles de droit spécial des sociétés, afin d’avoir une ouverture sur des thématiques proches du droit financier : offre publique de titres, fusions de sociétés, apport partiel d’actifs etc (2e semestre).
Le droit commercial est ainsi une matière complexe et très technique; cependant son étude présente de nombreux avantages :
- S’agissant d’un droit dérogatoire au droit commun, l’apprentissage du droit commercial permet de grandes synergies avec l’étude du droit civil, également au programme du concours, notamment sous l’angle du droit des obligations et du droit des biens. Étudier le droit commercial revient à créer des liens entre toutes ces branches du droit et est propice à une réflexion transversale, ce qui est peut-être moins le cas des autres options : droit public ou mathématiques (!)
- Contrairement aux autres options en effet, elle envisage des thématiques qui ne sont abordées que plus tardivement dans le cursus de l’étudiant en droit. Aborder le droit des sociétés en prépa permet d’être plus à l’aise sur la poursuite de ses études.
- Aussi, l’option est très intéressante d’un point de vue pratique. La maîtrise du droit commerciale est en effet indispensable pour certaines professions juridiques : avocat en droit des affaires, administrateur judiciaire, mandataire judiciaire, … voire même entrepreneur ! Comment concevoir en effet de créer son entreprise, sa société, sans maîtriser les règles de base en la matière ? Dois-je constituer mon activité sous forme de SARL ou sous forme de SAS? La matière telle qu’enseignée à Blomet envisage ainsi des problématiques au cœur de l’entrepreneuriat.
Ainsi, vous l’aurez compris. Tenter l’option droit commercial au concours est un pari audacieux, tant la matière peut sembler difficile d’accès. Elle n’en reste pas moins incontournable pour comprendre de nombreuses problématiques économiques. En ce sens, elle semble tout à fait appropriée dans une classe préparatoire hybride entre droit et économie.
Outre la préparation du concours de l’ENS, le droit administratif constitue une matière incontournable de la plupart des concours de la haute fonction publique (INSP, ENM, concours d’administrateur des Assemblées, commissaire de police… etc.). Le droit administratif est également est une majeure en deuxième année de licence de droit.
Cette discipline est essentielle pour comprendre le fonctionnement de l’État. Seront notamment étudiés durant l’année :
- La hiérarchie des normes en droit public (interne et externe),
- L’ordre juridictionnel administratif,
- L’organisation de l’Administration (déconcentration, décentralisation, démembrements de l’État),
- Les principes généraux de la fonction publique,
- Les finalités de l’action publique (service public, ordre public),
- Les moyens d’action de l’Administration (actes unilatéraux, contrats administratifs),
- La protection des administrés (droit au recours, responsabilité administrative).
Ces thèmes seront abordés de manière problématisée, avec pour prisme des enjeux essentiels pour le citoyen, tels que le rôle du droit public dans la formation de l’État et de la nation, l’articulation entre l’intérêt général et les intérêts particuliers ou encore la protection des droits fondamentaux.
Rédigé par Eric Barbier