Les D-E au Collège des Bernardins
Chaque année une équipe d’étudiants de chacune de nos trois filière prend en chargé la préparation et l’animation d’un Mardi des Bernardins. Cette conférence prend place dans un cycle de rencontres organisé chaque mardi au Collège des Bernardins autour d’un sujet suscitant un dialogue entre l’Eglise et le monde contemporain.________________________________________________________________
A travers les manifestations qui secouent notre pays, c’est le cri de la fracture sociale qui s’élève dans la rue. Les divergences politiques exacerbées, une mondialisation de plus en plus clivante, des inégalités sociales et économiques grimpantes morcellent peu à peu notre société. Être français, c’est appartenir à une nation qui a traversé les siècles en se transformant et en se renouvelant. Ce socle commun est indispensable pour faire nation. Mais qu’est-ce qui unit encore les Français aujourd’hui ? Face aux multiples fractures qui traversent notre société, cette question est plus que jamais d’actualité. Pourtant, derrière ces divisions, il y a une histoire, une culture et des valeurs partagées qui ont permis de construire cette nation. Cette table ronde sera l’occasion d’essayer de comprendre l’état de division de notre société et de se pencher sur ce qui peut encore rassembler les Français aujourd’hui. Venus d’horizons et de champs d’expertises variés, quatre intervenants seront interrogés pour débattre sur cette question.
Les invités :
Dominique Potier est député socialiste de Meurthe-et-Moselle depuis 2012, agriculteur, président du groupe de réflexion Esprit Civique.
Bruno Retailleau est sénateur de Vendée, Président du groupe Les Républicains au Sénat.
Elisabeth Geffroy est normalienne et agrégée de philosophie, elle a cofondé le café atelier le Dorothy et travaillé auprès de l’eurodéputé François-Xavier Bellamy.
Thierry Dutour est maître de conférences en Histoire médiéval à l’Université Paris et l’auteur de l’ouvrage La France hors la France : L’identité avant la nation.
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La numérisation à outrance de la vie sociale, culturelle ou de l’enseignement, semble être autant de facteurs essentiels de l’isolement et de l’atomisation de la société où l’on ne se parle plus que par écrans interposés. S’agit-il d’habitudes passagères, le temps d’une crise, ou, les symptômes d’une société habituée au consumérisme et à l’individualisme dans laquelle le numérique finit d’atomiser chaque personne : rupture de liens familiaux, politiques, associatifs.
Devant ce constat, que nous reste-t-il en commun ? Sommes-nous face à une crise inédite du collectif ou face à un défi similaire à ceux rencontrés par le passé au sortir de grandes crises ? S’agit-il de retrouver un commun oublié ou de recréer ensemble des projets pour une société plus juste ? La crise écologique actuelle n’est-elle pas aussi un exemple d’un commun que nous avons à protéger ensemble ? Cela nous amènera à nous poser la question de quel type de projets sont à mener ainsi que de – l’échelle d’action à laquelle nous pouvons participer au bien commun.
Avec :
Père Jean-Baptiste Arnaud, docteur en théologie et diplômé de Sciences po Paris ; co-directeur du département de recherche « Politique et Religions » du Collège des Bernardins. Il a publié Retrouver le goût de l’aventure européenne. Dix propositions pour un avenir personnaliste de la civilisation européenne, avec Antoine Arjakovsky, Paris, Collège des Bernardins, La Croix, 2019.
Elisabeth Geffroy, normalienne, agrégée de philosophie. Elle est co-auteur de Dorothy Day, la révolution du cœur aux éditions Thallandier. Elle est récemment intervenue au Collège des Bernardins sur la question : « Quel peuple sur une terre qui se dérobe sous nos pas ? » et sur la question de la société liquide.
Julie Lefort, militante écologique du Collectif citoyen contre la ligne 18 et l’artificialisation des terres. Vous pouvez retrouver les informations liées à cette mobilisation sur la page facebook du collectif. L’évolution de ce projet est également retracée dans un article du Parisien.
Benjamin Coriat, économiste, professeur émérite de sciences économiques à l’Université Paris XIII et membre du CA du collectif des Économistes Atterrés, co-auteur du livre publié en 2018, Vers une république des biens communs.
Pour aller plus loin
- Benjamin Coriat : « Nous sommes entrés dans une ère d’épidémies à répétition », Libération, 14 décembre 2020
- Benjamin Coriat, Le retour des Communs, éditions Les Liens qui Libèrent, 2015
Mardi 18 juin 2019
Une soirée proposée par les étudiants de prépa D1 au collège des Bernardins, animée par Madame El Azizi, normalienne agrégée, khôlleuse à Blomet, en présence de Amandine Grima, normalienne, agrégée d’économie-gestion, Cyrille Bret, inspecteur de l’administration, maître de conférences à Sciences po, Bernard Stirn, président de section au Conseil d’Etat.
Entre numérisation et impératif de résultats, la tentation d’oublier l’idée d’une éducation par l’homme et pour l’homme est forte. Comment appréhender le défi de la transmission dans le cadre scolaire ?
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Mardi 19 juin 2018
Faut-il imposer des règles éthiques strictes à la recherche médicale quitte à freiner ses potentialités ?
Avec
- François-Xavier Bellamy, professeur de philosophie en khâgne au lycée Blomet,
- Didier Truchet, professeur émérite en droit public à Paris 2 Assas,
- Eric Fiat, philosophe, professeur d’éthique médicale et hospitalière à l’Université Paris Est
Le mardi 13 juin 2017, avait lieu la table ronde organisée par les étudiants de la classe prépa D1 du Lycée Blomet au Collège des Bernardins, autour de la thématique suivante : « Enseignement supérieur et inégalités : la France au rattrapage ». Quatre prestigieux intervenants ont répondu à l’appel des étudiants, offrant un débat riche et animé. Leurs expériences respectives, aussi bien sur le plan professionnel que personnel, a permis à l’auditoire de porter un regard plus éclairé sur ce thème d’actualité, qu’il tenait à cœur pour les étudiants d’approfondir. La question d’un clivage tacite entre zone d’éducation prioritaire et zone d’éducation privilégiée a été abordée, en ce qu’elle est susceptible de conditionner l’entrée dans l’enseignement supérieur puis l’intégration sur le marché du travail, à l’heure où la valeur du diplôme n’a jamais paru aussi élevée. Au-delà du simple constat, les intervenants ont apporté les clés d’une réflexion autour des solutions qui permettraient de résorber ces inégalités, pointant aussi bien leurs mérites, que leurs limites. Enfin, un temps d’échange direct avec les étudiants et le public a permis de préciser certains points du débat et d’ouvrir de nouvelles pistes de réflexion.
Mardi des Bernardins du 28 juin 2016, au Collège des Bernardins
Effectivement, conscients du pouvoir croissant qu’occupent les lobbies dans nos sociétés, nous avons souhaité mettre en lumière la présence et l’impact que les lobbies peuvent exercer dans les multiples sphères de notre monde contemporain. Les lobbies nous ont d’autant plus intéressé qu’ils souffrent d’une méconnaissance et d’une méfiance généralisée. La question sera étudiée sous des angles multiples économiques, politiques, juridiques, sociologiques et philosophiques.
Mardi 12 avril à 19h au Lycée Blomet
Conscients du pouvoir croissant qu’occupent les lobbies dans nos sociétés, nous avons souhaité mettre en lumière la présence et l’impact que les lobbies peuvent exercer dans les multiples sphères de notre monde contemporain. Les lobbies nous ont d’autant plus intéressé qu’ils souffrent d’une méconnaissance et d’une méfiance généralisée. La question sera étudiée sous des angles multiples économiques, politiques, juridiques, sociologiques et philosophiques.Cette table ronde cherchera à mieux percevoir le rôle des lobbies en France et d’appréhender l’encadrement du lobbying notamment à travers la lutte anti-corruption.
Nos intervenants
Adrien Roux
Dans le cadre de sa formation à science po, il part en 2006-2007 à Bruxelles où il est accrédité lobbyiste pour la région PACA. Il est très marqué par la négociation des réglementations Reach. Puis, il travaille au service juridique de l’U.E. La pratique du lobbysme telle qu’il la perçoit à Bruxelles l’encourage, à l’obtention de son diplôme Science Po en 2009, à faire un master en droit pour s’intéresser aux questions d’encadrement et de réglementation du trafic d’influence et à la corruption internationale. Il participe au rapport anti-corruption de l’U.E. en février 2014 et à celui qui est actuellement en cours de rédaction. Il est juge d’instruction au pôle financier du palais de justice de Paris. Il donne des cours de Culture Générale à Science Po, et de criminologie à l’Université d’Aix en Provence.
Vincent Figureau
Responsable des partenariats et du mécénat de la Mutualité Française (FNMF) depuis novembre 2014. Précédemment responsable des relations institutionnelles nationales de la FNMF entre 2001 et 2014, après avoir été chargé des relations parlementaires de 1996 à 2001, il a exercé le métier de lobbyiste pendant 18 ans. A ce titre, il a été membre du conseil d’administration de l’Association professionnelle des responsables des relations avec les pouvoirs publics (ARPP). Chargé de cours de « Formes et pratiques du lobbying » au sein du master « Travail politique et parlementaire » de l’Université de Paris Ouest-Nanterre-La défense depuis 2010, il a enseigné, entre 1992 et 2001, le droit constitutionnel à l´Université de Paris II – Panthéon Assas, ainsi qu’à la Faculté de droit et des sciences politiques de Nantes.
Il a été auditeur de l’Institut des Hautes études de Protection sociale en 2014. Titulaire d´un DEA de philosophie du droit et d´un DEA de droit public, il a été collaborateur parlementaire auprès de deux députés à l’Assemblée nationale, de 1994 à 1996.
Rédigé par Eric Barbier